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  • martine miquel

Pourquoi se souvient-on des reves ?


Un peu de science


jonction temporo-temporale, se souvenir des reves


La jonction temporo-pariétale (région du cerveau entre la zone temporale et la zone pariétale, au dessus et en arrière de chaque oreille) est impliquée dans différentes fonctions.


Elle permet l'intégration et le traitement des informations des systèmes sensoriels -visuel, auditif, somatique-, ces informations venant du milieu extérieur ou de l'intérieur du corps.


Elle a aussi été impliquée dans l'empathie et dans la distinction entre soi et les autres : la jonction temporo-pariétale droite serait plus activée lorsque l'individu adopte davantage la perspective d'autrui que la sienne pour apprécier une émotion ou une douleur.


Enfin, le cerveau intègre les différentes données sensorielles pour créer une représentation du corps et de sa place dans son environnement. Certaines hallucinations, les sorties de corps seraient dues à un échec pour un individu du traitement correct dans cette zone des informations multi-sensorielles de son propre corps.



Quel rapport avec les rêves ?

zones du cerveau en jeu dans le souvenir des reves

Les chercheurs parlent de “grands rêveurs”, qui parviennent à se souvenir de leurs rêves régulièrement, et les “petits rêveurs” pour lesquels cet événement est plus rare.


En janvier 2013, l’équipe de Perrine Ruby, chargée de recherche à l’Inserm a constaté que

- les “grands rêveurs” comptent 2 fois plus de phases de réveil pendant le sommeil que les “petits rêveurs” (étude parue en 2014 dans la revue Neuropsychopharmacology)

- leur cerveau est plus réactif aux stimuli de l’environnement. Cette sensibilité expliquerait une augmentation des éveils au cours de la nuit et permettrait ainsi une meilleure mémorisation des rêves lors de cette brève phase d’éveil.

Les grands rêveurs présentent une activité cérébrale spontanée plus forte pendant leur sommeil au niveau du cortex préfrontal médian et de la jonction temporo-pariétale, une zone cérébrale impliquée dans l’orientation de l’attention vers les stimuli extérieurs.


Cela explique pourquoi les grands rêveurs réagissent plus aux stimuli de l’environnement et se réveillent plus au cours de leur sommeil que les petits rêveurs, et ainsi pourquoi ils mémorisent mieux leurs rêves. En effet le cerveau endormi n’est pas capable de mémoriser une nouvelle information en mémoire, il a besoin de se réveiller pour pouvoir faire ça”.


Le neuropsychologue sud-africain Mark Solms avait remarqué dans de précédents travaux que des lésions de ces deux zones conduisaient à une cessation des souvenirs de rêves.

Ces résultats montrent que les grands et petits rêveurs se différencient en terme de mémorisation du rêve mais n’exclut pas qu’ils se différencient également en terme de production de rêve. En effet, il est possible que les grands rêveurs produisent une plus grande quantité de rêve” conclut l’équipe de recherche.



Traduction


Le réveil dont parle les chercheurs est celui de la conscience intellectuelle, celle du moi qui sait et peut contrôler. Cette conscience qui est endormie pendant le sommeil est pour moi la possibilité que d'autres plans de conscience s'expriment. Pas seulement l'inconscient des pulsions et de la mémoire de Freud, mais aussi cet inconscient spirituel, cet « ange » en nous qui sait pour nous et tente de nous faire comprendre certaines choses, pour notre évolution toujours.

Réveil donc en cours de nuit, on est bien dans cette volonté de voir, de savoir de ce petit moi alors qu'il devrait dormir (comme l'enfant se réveillerait pour entendre ce que disent les parents).

Et si cela permet la mémorisation, c'est donc bien que plus on veut se souvenir des rêves, plus il faut s'y intéresser.

Je précise que ces réveils sont plutôt des « micro-réveils » et que l'on peut parfois ne même pas s'en apercevoir.


ouverture dans le mur

Le fait que cette zone soit plus active quand on adopte plus le point de vue de l'autre montre donc que ce petit moi qui s'active, se réveille est aussi prêt à entendre ce que l'autre, dans ce cas la Conscience, veut lui dire.

Si les études en parlent par rapport aux émotions ou à la douleur, c'est parce que les recherches se font dans le cadre de l'empathie, l'altruisme, le niveau des affects donc. On pourrait élargir cette écoute de l'autre -Autre?- sur le plan des idées et des pensées.

L'idée que nous nous faisons de l'autre, de nous, du monde peut être contrariée par la voix de la Conscience venant dans le rêve. Si nous savons l'écouter, nous ouvrir à elle, le monde peut changer !


Ainsi le moi se réveille et est prêt à entendre

ce que le Moi veut lui dire dans le rêve.

Puisque nous sommes encore dans le domaine du rêve, évidemment, le réveil est « à minima », on capte l'information, ce qui permet de la mettre en mémoire. Restera à vouloir la ressortir et surtout réellement comprendre ce qui était à comprendre et donc garder cela en mémoire lors du « grand réveil » (celui de fin de nuit).

Cela s'illustre quand nous nous réveillons dans la nuit à la fin ou pendant un rêve, sûr de nous en souvenir au réveil. Mais au matin, parfaitement réveillé, le rêve ne revient plus !


Informations sensibles du dedans du corps, ce sont alors les images, les sons, les sensations diverses ressenties au cours du rêve qui sont prêtes à être mémorisées. Informations parfois activées par des stimulations externes auquel on reste sensible, rappelons-le, pendant le sommeil.

Restera la question : qu'en fait-on ? A corréler à l'importance que l'on donne au rêve.


Le fait que les grands rêveurs se distinguent potentiellement des petits rêveurs par la quantité de rêves produits va encore dans le sens d'un moi tout tendu vers la compréhension, la « leçon » qu'est le rêve donnée pendant la nuit, et donc la production en est facilitée.

Comme si la volonté avant de s'endormir (mais qui existe toute la journée) de comprendre, voir plus haut et plus loin favorisait cette production de rêves dès que les conditions s'y prêtaient (le sommeil profond, celui de l'intellect).


Ainsi c'est bien la volonté du moi de vouloir évoluer en conscience, en connaissance de soi à travers les rêves qui permet à la fois de mieux s'en souvenir et de plus rêver.

Sans doute les grands rêveurs sont-ils naturellement prédisposés à cela, sans effort leur réceptivité est grande à ce qui vient "d'ailleurs".


Plus le sens est donné aux rêves, plus l'interprétation dans la journée éclaire la personne, plus elle pourra utiliser ce moyen jusqu'à ce qu'elle soit capable de comprendre en direct, dans l'instant, la situation, la rencontre, ce qui est en train de se passer.


Autrement dit capable d'activer cette zone de son cerveau qui reçoit et traite toutes ces informations pour en tirer le maximum de sens.


sortie de corps, stimulation de certaines zones du cerveau

Enfin le fait que stimuler cette zone favorise les hallucinations (enfin ce que les savants appellent encore hallucinations) et les sorties de corps vont encore dans le sens de perceptions particulières et de vision d'un plus haut niveau que la simple vision intellectuelle (qui voit la réalité matérielle et a sa conception limitée de soi et du monde), la vision de la Conscience. Montrant ce que l'on ne voit pas quand on a « le nez dessus », dans un panoramique à 360°, enfin ce qui n'est pas concevable par les savants.

Certains réveillent ces possibilités en eux sans leur volonté et donc leur contrôle, ce qui, forcément ne peut être considéré que comme trouble.

A noter qu'il existe un filtre naturel à toutes ces informations sensorielles et la perte de ce filtre est évoqué dans les troubles hallucinatoires et autres.


Cette participation de la volonté de voir, de savoir entraîne la stimulation de cette zone favorisant toutes les capacités mentales qui appartiennent à des plans supérieurs à celui de l'intellect et donc du savant. En cela elles sont au mieux mal comprises au pire refusées comme capacités mentales supérieures, ce qu'est, pour moi, le rêve.


Quant aux rêves prémonitoires, cette production d'un savoir qui n'est pourtant pas accessible (encore une fois intellectuellement), ces études scientifiques n'en parlent pas.

Et moi non plus dans cet article.

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